Un suivi en live le 6 octobre à partir de 6h30. Mon dossard 1138 sur le trail long de 57km
Sur http://mygeolive.com/events/gapencimes.htm
Hervé GIRAUD-SAUVEUR
TEAM ALTECSPORT www.altecsport.com
Un suivi en live le 6 octobre à partir de 6h30. Mon dossard 1138 sur le trail long de 57km
Sur http://mygeolive.com/events/gapencimes.htm
L’Ultra Trail Du Mont Blanc qui contourne par les sentiers le mythique sommet le plus haut d’Europe et d’une longueur de 168 km avec 10500 mètres de dénivelé a été l’événement sur Chamonix en ce week-end du 30 Août 2013.
Un titre qui intègre le mot Trail, si bien connu tous les week-end dans le monde de la course à pieds.
Mais le terme Ultra, que représente t’il ? Vous qui me lisez et qui ne pratiquez peut-être pas forcément, avez-vous une idée ? Un trail un peu plus long qu’habituel me direz vous !! Avec un effort prolongé !! et avec beaucoup de marche !!
On peut en rester à ces réponses perspicaces mais j’aimerais vous plonger dans ma course pour ressentir, découvrir, analyser ce monde si particulier de l’UTMB qui s’éloigne bien souvent de la notion première de cette discipline.
C’est la 8ème fois que je prends le départ et chaque année cet événement reste unique par les préparatifs, les entraînements spécifiques, l’émotion , le plateau international, le site du Mont Blanc, la foule de coureurs et d’accompagnants, la presse et la médiatisation, les conférences, les stands….
Mais derrière cette fête, parfois cette euphorie débordante il faudra garder constamment en tête que cette épreuve est d’une extrême difficulté et j’insiste fortement sur cette dimension de la difficulté. Il ne suffira pas de savoir courir ou bien courir, marcher ou bien marcher pour franchir la ligne d’arrivée !! L’abandon d’un bon nombre de coureurs élites et autres en est la preuve.
L’état de forme physique est d’une importance évidente mais il ne sera qu’un élément d’une composante qui permettra au coureur d’être finisher. Mon excellente saison 2013 m’a mis en confiance mais en aucun cas m’a permis d’aborder cette épreuve en toute sérénité et sans inquiétude. Il faut rester très humble face à ce défi et accepter d’être confronté à tous les aléas inconnus dans un trail classique .Il suffit d’observer par exemple la presse spécialisée d’avant course et d’après course pour faire un parallèle entre les favoris puis le classement final . Ou de relire quelques interview d'avant course (on peut lire par exemple en gros titre « l’OVNI Américain » ou l’ambition débordante de certains coureurs soumettant l’idée de tomber les 20 heures) que l'on trouve un peu en décalé après la course!!
Prendre le départ dans des conditions optimales sera ma priorité. Il faudra insister et régler minutieusement le tout petit détail qui pourra prendre des dimensions aux conséquences dramatiques s’il n’est pas maîtrisé. Je vais aborder ici les points essentiels, qui s’éloignent de la course à pieds et qui seront pourtant les vecteurs décisifs pour arriver à bon port !! Cette préparation est universelle et fonctionne pour tous les coureurs, quelque soit le niveau, le poids, le sexe, les plans d'entrainements, les objectifs..
Le sac à dos sera mon unique compagnon de route. Tout doit être pensé en terme de confort mais aussi en terme d’efficacité. L’indispensable doit être à porté de main car l’état de fatigue extrême ne vous permettra pas de faire la démarche par exemple de récupérer une barre énergétique mal placé au fond d’une poche. Sur un ultra si vous restez une heure sans vous alimenter c’est quasi un abandon assuré. Pour la boisson idem, j’aime bien avoir ma boisson énergétique et du coca en continue sur le devant de mon sac et connaître la contenance. Pouvoir aussi mettre le coupe vent, gants et bonnet rapidement car le froid peut vous prendre d’un coup, accéléré par le sommeil de la nuit. C’est exactement ce qui s’est passé pour moi au 80ème km à 2h30 du matin dans la montée de Bertone après Courmayeur .Le sommeil m’envahit brutalement, mon allure se réduit, mon effort s’amenuise et par conséquence le froid se rajoute à ma première couche bien humide. D’ailleurs je m’allonge à deux reprises pendant 30 secondes dans cette montée avant d’arriver au refuge et me couvrir.
Que ces moments sont durs !! Le sac doit aussi coller au corps pour éviter tout frottement qui peut se transformer en ampoules. L’Ultra Trail 3, léger de chez Lafuma répond parfaitement à toutes ces attentes.
L’alimentation Il faut connaître la quantité de nourriture et de boisson à prendre chaque heure (60 à 70 grammes de glucide par heure pour moi) et être habitué aux aliments ingurgités, savoir alterner sucré, salé, savoir prendre le temps nécessaire à un ravito pour mieux repartir. Notre corps est une formidable machine mais on peut parfois comprendre ses dérèglements gastriques et intestinaux quand on analyse la ration alimentaire pendant la course. En faisant ma propre analyse de l’alimentation, j’arrive sur 26 heures d’effort, à 6 litres de boisson énergétique, 4 litres de coca, 1 litre de soupe de pâtes soit 11 litres de boisson, vingt barres énergétiques GO2 (assortiment de pâtes de fruits, pâtes d’amende et barres protéines), pour le salé une trentaine de tuc, une trentaine de tranches de saucisson, une vingtaine de carré de gruyère, une baguette, trois bananes !! Ça paraît incroyable toute cette quantité et pourtant ! Et pour info 4 arrêts pipi, signe d’une hydratation convenable. Je suis très satisfait de ce chapitre alimentaire, je n’ai jamais été en manque pendant l’effort, contrairement à l’année dernière dont l’hypo m’a coûté une dizaine de places entre deux ravitos !!).J’ai franchi la ligne d’arrivée avec encore l’envie de boire, de manger (d’ailleurs je me suis avalé une bière dans les 5 minutes qui ont suivi). Et là je peux donc dire que c’est une vraie victoire sur l’alimentation !!! Ceux qui font de l’Ultra comprendront aisément ma pensée..
La tenue vestimentaire, son matériel et son assistance. Le poids du sac a des incidences sur l’allure de course. Partir léger c’est bien, on gagne du temps, super !! Mais que se passe t’il quand vous êtes en pleine nuit dans une descente raide et technique du style les Chapieux avec un éclairage limité!! Et bien vous regrettez d’être parti avec une frontale certes légère mais peu efficace, avec peu de batterie. Le risque de chute est beaucoup plus important, la vigilance est augmentée, ce qui a pour conséquence de puiser de l’énergie. Pour éviter cela je suis parti avec deux bonnes frontales Nao Petzel et des batteries de rechange pour avoir un éclairage puissant toute la nuit, ne pas avoir le stress de tomber en rade de batteries, et ne pas se laisser bercer par un halo de lumière qui accélère le sommeil et qui réduit le besoin de s’alimenter.
Je suis surpris aussi par la tenue de certains qui restent en petit short et un très léger tee-shirt manche courte en pleine nuit. Il est vrai que la météo était clémente cette année mais je pense pas que le col du Bonhomme au 40èmekm et le col de la Seigne au 60èmekm à plus de 2500 d’altitude apportent le confort thermique nécessaire à un coureur en plein effort qui enchaîne montées et descentes ? Et le grand col Ferret, au lever du jour pour moi vers 6h 30 avec son vent glacial habituel et la fraîcheur du glacier à seulement quelques centaines de mètres du sentier. Dans cette situation de nuit je préfère de mon coté partir encore un peu chargé avec deux couches thermiques légères, une sur moi et une dans le sac par sécurité. Je ne regrette pas du tout et j’ai même mis ma taillole à Courmayeur pour me protéger le bas ventre. Et malgré cela je me pose la question aujourd’hui de savoir si je n’aurais pas dû me protéger encore mieux le haut du corps car j’ai senti à plusieurs reprises que j’étais à la limite du coup de froid (je connais bien le phénomène) avec de légers spasmes et autres aux franchissements des cols et les descentes. Les conséquences d’un coup de froid peuvent être terribles et il ne faut pas seulement imaginer l’inconfort ou des grelots !! Non il peut engendrer des terribles maux de ventres et surtout vous stopper pendant des heures le métabolisme des glucides qui permet d’alimenter vos muscles et vous apporter l’énergie nécessaire. Alors que c’est-il passé pour moi au 80ème alors que tout aller parfaitement avant ! L’épuisement a été brutal, aucune douleurs aux jambes mais elles sont devenues très coton avec une envie de dormir. Ce passage n’a jamais été facile pour moi (il suffit de lire mon récit de 2009 !!).La descente traumatisante sur Courmayeur, puis un arrêt de 6 minutes sous couvert au gymnase avec une reprise dans la montée de Bertone est un enchaînement redoutable. Peut-être que j’ai commis l’erreur de ne pas repartir avec une couche thermique sèche. Et ces spasmes très légers m’ont accompagnés jusqu’au lever du soleil après la Fouly vers le 110ème. Tout cela pour dire qu’il faut pouvoir se changer quand on le décide (et cela se prépare) et éviter d’attendre que le corps le réclame car il est souvent trop tard.
L’assistance personnelle familiale est pour moi, dans la mesure du possible, capitale sur un ultra car elle vous apporte une aide matérielle certes, mais surtout un confort mental et une chaleur humaine qui ressourcent, stimulent. C’est parfois simplement le petit mot qui fait tellement du bien ! Merci à toute ma famille nombreuse et mon ami Christophe qui m'ont soutenu jour et nuit.
Merci aussi à ma chérie gg qui m’a soutenu à distance et à tous ceux qui m’ont adressé des messages de sympathies et de soutien. Cette assistance ne s’improvise pas et devra être réfléchie bien avant la course (une semaine avant pour éviter de rajouter du stress et de la fatigue et d’oublier un petite chose) en terme de ravitaillements, matériel et tenue de change. Je vais prendre l’exemple de Champex au 123ème ou je me suis intégralement changé en tenue d’été. Merci à Lafuma qui permet aux athlètes du Team d’être très bien équipés en toutes circonstances. Cette année l’organisation a réduit fortement à 5 les points autorisés de l’assistance personnelle. Il a suffit de s’adapter, de se conformer au règlement et tout c’est bien passé. J’en profite pour exprimer un grand doute sur le contenu du matériel obligatoire de plusieurs coureurs sur la ligne de départ en observant un minimalisme évident !!
Le repos d’avant course. Celui de la veille et de l’avant-veille de l’épreuve. Pour éviter un stress complémentaire tout doit être fin prêt quand vous arrivez sur Chamonix le mercredi, aussi bien le sac, que sa tenue, ou son assistance .Il faudra consacrer ces deux jours au retrait du dossard (plus le contrôle anti-dopage pour moi), à la visualisation mentale du parcours, aux difficultés que la distance peut nous infliger pour nous conditionner. Se dire aussi que le courage, la force, la ténacité, la patience devront être sûrement les maîtres mots pour aller au bout. Puis repos, repos avec un petit tour au salon du trail pour se détendre. Par contre je n’ai pas très bien dormi la veille de la course. Il faudra que je me penche sur le sujet de la relaxation qui doit être, j’imagine, très bénéfique dans ces situations !
Bon et c’est quand qu’on prend le départ !! J’y arrive. Il est vendredi 13 heures. Mon repas est classique (légume, riz demi complet, jambon blanc, yaourt soja, banane, mon petit carré de chocolat).Repos puis douche et douche glacée sur les cuisses et jambes .A 15 heures j’enfile ma tenue, une petite photo avec Sebastien Buffart puis direction Chamonix vers 15h45.
Je reconnais avoir la chance d’être un coureur privilégié à savoir que je peux au dernier moment me positionner sur la ligne de départ. C’est ce que je fais vers 16h20, à 10 minutes du départ. La foule est énorme, l’ambiance exceptionnelle et la musique de Vangélis me prend les tripes et me donne des frissons une nouvelle fois. Je savoure ce grand, très grand moment magique, unique, spécifique à l’UTMB.
16H30 et c’est dans un bain de foule que les 2469 coureurs déclenchent leur chrono et s’engouffrent dans les rues de Chamonix.
Très vite des dizaines de coureurs me doublent sur les deux premiers kilomètres puis les allures s’installent.
Je ne me souci en aucun cas de l’allure des autres. J’ai en tête mes temps de passage et suis avant tout à l’écoute de mes ressentis. Mon objectif est d’être dans une allure très régulière et efficace jusqu’à Courmayeur au 77ème.Pour moi le parcours se résume en 4 trails, un de 30 km 1600+ de Chamonix au Contamines et trois autres de 46km et 2800+ des Contamines à Courmayeur, puis de Courmayeur à Champex, et de Champex à Chamonix !! Rien que ça !!Alors on ne va pas s’affoler !
Les kilomètres défilent et je me sens bien, facile. Après les Houches, dans la montée du col de Voza, je double et je double!. Je profite de dire un mot à Coco Favre puis à Serge Moro qui m’a pris cette belle photo.
Les coureurs s’étalent et je suis assez surpris de me retrouver déjà bien isolé à Delevret avant de commencer la descente sur St Gervais. Une descente longue de 1000- qu’il faudra négocier de façon très souple. Beaucoup de monde, de spectateurs à travers les rues avant de retrouver le sentier vers les Contamines. Attention au rythme sur cette portion !! J’arrive donc au village en 3 heures pour 30kms.L’ambiance est bien présente et je profite de ma première assistance pour prendre toutes mes réserves alimentaires, barres et poudre pour la portion Contamines Courmayeur. Le sac est un peu lourd et j’aurais dû faire un peu plus de sorties entraînements avec ! Je suis placé 21ème, c’est plutôt très bien mais c’est juste une info car je veux rester dans mon effort.
Et maintenant je m’éloigne pour rentrer très vite dans la nuit et ce pour une durée de 10 heures !! 1300+ en direction de la Balme puis du refuge de la croix de Bonhomme. Je suis trop bien dans mon allure et le ravito de la Balme est agréable avec toujours un feu de camps et de la très bonne soupe pour repartir. Je mets en route ma frontale sous ce ciel totalement étoilé à la Balme à 20h30 .Je connais bien le sentier qui me dirige au Col puis à la Croix. Cette ascension se fait assez bien sans grosse difficulté. Mais attention à la descente sur les Chapieux, je mets l’éclairage le plus puissant car il s’agit de longer des fanions à travers un herbage très pentu, crevassé de grosses rigoles, et envahi de cailloux, dalles, rochers.900- en 34 minutes pour arriver aux Chapieux en 5h43 pour 50kms.Je suis 24ème et tout va pour le mieux.
Un contrôle de mon matériel obligatoire par l'organisation et je repars pour une portion de 7km de petite route de montagne en dessus Bourg St Maurice pour arriver à la ville des glaciers. (Les paysages sont magiques quand on y passe de jour !!).J’entame ensuite la montée du Col de la Seigne sur 4kms avec toujours de très bonnes jambes.1h33 pour faire les Chapieux la Seigne avec 1000+ c’est top. C’est l’Italie avec une petite descente d’une demi-heure et j’arrive au ravitaillement du lac Combal .Je suis seul avec des tables remplies de réserves alimentaires, les bénévoles sont très serviables et toujours très sympathiques.
Deux minutes d’arrêt pour boire ma soupe, recharger ma bouteille et en avant pour l’arête Mont Favre. 45 minutes plus tard je pense alors à Courmayeur qui est 10 km en contrebas. Cette descente depuis le col de Chécroui est souvent en single et très pentue. Il faut être très prudent et rester vigilent et concentré jusqu’au bout même si on sait que Courmayeur est la première grande étape de franchie !!
Pour la deuxième fois mon assistance est présente, merci d’être là en pleine nuit car il est 2 heures du matin et ça fait donc 9h30 que j’ai pris le départ. Je suis 18ème .Je rentre dans un hall pour m’asseoir, recharger mon sac, changer ma batterie de frontale. J’aperçois Vincent Delebarre et la future première féminine qui arrivent. Je repars après seulement 4 minutes en direction du refuge Bertone 1000+ plus haut.
Dés la sortie de Courmayeur je passe Vincent D, on se dit un mot et je continue mon chemin mais 20 minutes plus tard il revient sur moi car j’ai nettement ralenti mon allure à cause d’un gros coup de fatigue .Merci Vincent pour tes mots d’encouragement. J’ai du mal à marcher et je m’allonge à deux reprises 30 secondes. Je me dis comment je pouvais être aussi bien il y a 1/2 heures et être autant épuisé maintenant !! Comme je le mentionne plus haut le coup de froid est peut-être l’origine d’autant que je ressens des spasmes. Je me fais violence et rejoins le refuge. Je m’arrête 10 minutes, je me couvre et décide de boire du café, boisson que j’avais proscrite depuis quelques mois, suite à une anémie. L’effet fut quasi immédiat et m’a permis de repartir en direction du refuge de Bonnati puis d’Arnuva. Cette traversée est difficile par les relances et sa longueur.
A Arnuva il est 5h25 du matin après 94km et 13 heures d’effort. Au ravitaillement on m’informe qu’au grand col Ferret le vent est violent et froid .Je repars confiant et je fais une belle montée en 1h07 avant de basculer vers Suisse !
Je sens la fatigue m’envahir à nouveau mais que faire ? Je n’ai pas de blessure, ni de soucis digestifs, alors je continue pour arriver 40 minutes plus tard à la Fouly en 28ème position. Je salue Kylian qui venait de voir passer ses potes espagnols et profite pendant quelques minutes du grand confort de ma famille.
A ce moment là se pose pour moi la question de l’abandon !! Il reste 60 kms, c’est beaucoup, c’est énorme et en même temps j’en ai déjà fais 110. La nuit est passée, le soleil est bien présent, mes proches sont là, je ne suis pas blessé, aucune chute alors je décide de finir au mental en découpant le reste en 4 tranches Champex, Trient, Vallorcine, Chamonix.
C’est donc reparti pour Champex, cette étape dure 1h45 et je retrouve pour la troisième fois mon assistance. Que ça fait du bien de se changer et repartir à neuf. Je fais un ravitaillement conséquent qui dure 16 minutes (un peu trop long peut-être mais il m’a permis d’aborder l’étape suivante avec confiance) En moyenne mes arrêts étaient de 3 à 4 minutes.
L’étape Champex Trient est composée de la montée de Bovine, bien souvent ignorée !! Et pourtant longue et très pentue. Je retrouve de l’énergie et j’en profite pour bien avancer et me retrouver dans la descente vers Trient.
Je redouble Vincent D qui a très mal aux jambes mais qui reste confiant pour le final.
Allez !encore deux étapes. J’aborde celle de "Trient Vallorcine" sereinement avec la terrible bosse de Catogne. Je monte en quasi 800m/h et double 4 coureurs. Ensuite la descente sur Vallorcine est interminable mais je parviens à ce dernier point d’assistance
Puis j’aborde on va dire la dernière ligne droite qui va durer tout de même 19 km avec 1000+.(juste un petit trail)
Heureusement que le mental est toujours là. Je connais très bien cette portion compliquée avec la traversée de Tête Au Vent à la Flégère. Tout d’abord 1000+ pour arriver à Tête au Vent avec du rocher à volonté. Ma progression se réduit et quand je commence la traversée je suis complètement épuisé et j’ai même du mal à marcher dans cet amas de cailloux. Je me refais doubler par 4 coureurs sur ces 2 km avant la Flégère. Allez il ne faut rien lâcher, je ne dois pas m’arrêter, chaque pas est un pas de moins à faire, tout le monde m’attend en bas dans la vallée !
A la Flégère il reste 8 km, je bois deux verres de café et j’entame la descente en crabe. Je me dis non tu dois courir, coûte que coûte. Je laisse alors mon corps légèrement basculer vers l’avant en espérant que les quadriceps supportent encore l’inertie !!ça passe et 1 heure plus tard j’arrive donc à Chamonix samedi 31 Août à 18H37 en 26h07 d'effort, 31ème, 4ème V1, 10ème français.Heureux
Je vous laisse imaginer ce moment intense qui irradie tout mon corps et l’esprit quand je franchis cette ligne d’arrivée avec ma nièce Lory et Léon.
Tous mes proches sont là , l’émotion est si grande .MERCI
Résultats:http://utmb.livetrail.net/classement.php?course=utmb 31%d'abandons
J-3
Soyez nombreux à m'envoyer toute votre énergie
Merci
Le suivi en live des coureurs
http://utmb.livetrail.net/coureur.php
J'aime l'Ubaye avec les grandes sorties vélo de cols que tous les puristes et amateurs connaissent (Allos, Caillole, Bonnette, Restefonds, Vars..) et avec le Trail, ma discipline de prédilection.
Après une reconnaissance il y a 10 jours du parcours, je décide d’y participer malgré l’UTMB qui approche à moins de trois semaines. Mon choix a été un peu hésitant mais j’avais fais le long parcours (différent) en 2009 à seulement aussi 3 semaines de l’Ultra et ça avait été payant !!! Puis je pars du principe qu’il n’est très bon de tout miser sur un ultra qui peut comme tout le monde le sait se finaliser rapidement par des paramètres difficiles à prévoir(annulation, sommeil, soucis gastriques, coup de froid…).
Le départ est donné du centre de Barcelonnette, un grand village de montagne typique et toujours animé. Le profil de la course est très varié avec de bonnes portions adaptées pour les amoureux de la vitesse, mais aussi de grosses ascensions, 2450 de positif, de la descente parfois technique, roulante ou très pentue et beaucoup de relances .Mais d’une façon générale le sentier est propre et permettra de mettre beaucoup de rythme.
Le plateau annoncé est relevé sur cette course qui devient un incontournable du calendrier début Août. Et sur la ligne de départ ils sont bien tous là et c’est tant mieux, moi j’aime ça.
Aimé Arnaud, ancien très grand champion et organisateur de la course donne le coup d’envoi à 8 heures tout rond pour les 450 coureurs sur le long parcours de 42 km et 2500+.
C’est parti pour les 6 premiers kilomètres qui ne sont pas à mon avantage mais il en faut pour tout le monde me direz vous !!! 100+ pour cette portion !! Vous imaginez un peu que certains coureurs se sont régalés ici. Ils sont tous devant avec Stéphane Bégaud qui prend le large, petit à petit je vois Stéphane Ricard, Alexandre Daum, Emmanuel Gault, Renaud Castiglionni , Fabrice Arnaux , christophe le Saut, Nicolas Perrier ou l’allemand Martin Schedeler qui s’éloignent un peu aussi avec quelques autres coureurs !! Je suis pourtant à 15 à l’heure !! Je veux rester au seuil mais surtout pas faire une séance de fractionné ici pour rester au contact. Je me dis » allez patiente jusqu’à Uvernet et ensuite je rentre dans mon domaine » !!
J’arrive donc à Uvernet dans les 20 en 21 minutes (pourtant je n’ai pas traîné!).Maintenant direction le col de Baume-Longe avec 600+. Très vite je reviens sur plusieurs coureurs que je double, je poursuis mon effort et dépasse Emmanuel Gault puis un peu plus haut je vois le groupe de tête composé de Stéphane Ricard, Alexandre Daum, Fabrice Arnaud, Renaud Castiglionni. Stéphane Bégaud est toujours en tête mais son avance se réduit à une peau de chagrin. Encore deux trois minutes et je recolle au groupe, on rejoint Stéphane Bégaud. Sur le dernier tiers de l’ascension je décide de doubler le groupe, je cours alors que les collègues marchent sur ce raidar. Le groupe s’étale, Renaud, Stéphane B lâchent prise, Alexandre légèrement en retrait mais Fabrice A et Stéphane R s’accrochent.
On bascule tous les trois vers Villars d’Abas ,les 400 négatifs vont me permettre de jauger les cuisses en descente. Tout va bien et ça va vite sur ce superbe sentier en single et aérien. J’arrive donc au 2ème ravito du 15ème kil en 1h19.Merci à ma famille qui me ravitaille. Les 30 secondes d’arrêt permet à Stéphane, Fabrice et Alexandre de prendre les devants et c’est parti en direction du col de Cloche.
Cette ascension raide et bien ensoleillée de 500+ va permettre de faire le point de son état de forme et de celui des collègues. Mes jambes répondent parfaitement et me permettent de doubler Fabrice et recoller sur le haut avec Alexandre Daum. Stéphane R qui a appuyé dans cette montée passe avec environ 1minute 30 d’avance au col de Cloche. C’est une portion en herbes en traversée sur 2 km qui nous emmènent au troisième ravitaillement du pied de l’An. Merci à ma gg qui me ravitaille. J’arrive donc à mi-course en 2h02 pour 21 km.
Et maintenant sur 3 kilomètres c’est du consistant, du dure, du raide avec 800 de positif pour arriver au point culminant de la course, le Chapeau de Gendarme à 2682 mètres.
On se motive avec Alexandre, derrière on a creusé et devant Stéphane n’est pas loin du tout. Je cours, petite allure certes ! Et je distance tout doucement Alexandre. Le Chapeau de Gendarme se dessine et se grandit au fil des minutes .La dernière crête est terrible de difficulté mais aussi de beauté mais j’arrive à profiter tout en étant en plein effort. Je franchis alors le col du Gendarme après 2h37 d’efforts. Ouf ! C’est bon de savourer quelques instants ce moment fort de la course, ce passage qui reste gravé.
Direction le col du Gyp avec profil descendant sauf la petite remontée finale. Je suis vigilant car c’est un peu du roulement à billes et du gros caillou. 10 minutes plus tard j’entame la portion col du Gyp au col du Fours qui dure 15 minutes.
Derrière je n'ai aucune nouvelle d’Alexandre et devant je pense que Stéphane s’est régalé à envoyer sur cette portion qui lui va bien. Je ne traîne pas non plus et au col Stéphane Le Dû que je salue et que je remercie pour les photos m’annonce seulement 2 à 3 minutes de retard.
Il reste maintenant 13 kilomètres avec 1100- et 200+. Pas simple car cette descente est très variée avec une alternance de relances, et un final très raide.
Je franchis la ligne d’arrivée en 2ème position en 3H55 à moins de deux minutes de Stéphane Ricard. Alexandre Daum arrivera 3éme en 4H04. Renaud et Fabrice en 4H06.
Ce résultat était loin d’être acquis et il a fallu batailler, j’adore cet esprit compétitif mais aussi très humble et fair-play entre nous. Sous les 4 heures sur un marathon en montagne est une grande satisfaction pour moi.
Je remercie toute l’organisation pour cette magnifique journée qu’elle nous a offerte
Ma deuxième place à la Skyrace Des Ecrins 2013 est pour moi une très grande victoire .De part mon chrono avec un très gros rythme mené et soutenu tout le long du parcours. Puis de part ce que représente pour moi cette Skyrace. Il y une quinzaine d'années j’étais coureur à pied surtout sur bitume et sentiers et je venais souvent en spectateur dans le Briançonnais aux premières éditions avant de faire le petit parcours. J’étais en admiration et je me demandais comment il était possible de faire entre 40 et 50 bornes à travers la montagne en courant. Et aujourd’hui je suis sur la quasi plus haute marche du podium pour la première fois sur cette Skyrace !! Souvent différente chaque année cette course mythique permet de découvrir un maximum de beauté en montagne dans les secteurs des Ecrins, du Queyras, Des Cerces, du Thabor .
Je suis fier de cet acheminement .Alors ce n’est pas la minute qui me manque pour être vainqueur qui va m’empêcher de savourer fortement et de voir défiler avec bonheur quelques instants des dix dernières éditions que j’ai quasi toutes faites.
Retour à ma course.
L’accueil au plan d’eau de l’Argentière vers 6 heures est bien appréciable avant le départ 1 heure plus tard. Durant ce temps là j'en profite tout de même de m’échauffer un peu car ça va partir vite dans la montée initiale.
Un petit Briefing de Patrick Michel attire l’attention des 300 coureurs à quelques instants du départ donné à 7 heures. Je connais le plateau annoncé avec en gros calibre Arnaud Perrignon, Lionel Bonnel, Renaud Castiglioni, Mohamad Ahansal, puis Sylvain Couchaud, Stéphane Jouvance, Bastien Bravais, Jeremy Pouge, Sylvain Arnaud….
Allez hop je décide de partir vite et j’ouvre alors la trace ! 4 minutes sur une boucle autour du camping pour étirer le peloton et on entame les hostilités. Cette montée en forêt et en lacets jusqu’au Lauzet est exigeante. Très vite je me retrouve seul avec Arnaud Perrignon et Renaud Casitiglioni. Plus bas Lionel Bonnel et Mohamad Ahansal sont en poste. Je suis au seuil à la limite de la barrière à ne pas dépasser .Je sens Arnaud assez facile dans ma foulée et je ne me fais pas piéger à en rajouter un peu pour voir si…(cela aurait servi qu’à m’exploser !!) .Je passe au Lauzet au 10ème km en 59 minutes avec 1000+ (1h04 l’année dernière), je profite de mon assistance, merci ma gg !!
Les trois kilomètres qui arrivent sont relativement en plats montants
et je laisse partir de quelques mètres Arnaud puis Renaud. A mon avis Renaud a commencé à se griller ici à vouloir à tout prix rester dans la roue du premier. Dès que la pente se relève en direction du lac Neal je reviens sur eux et j’entends un peu plus bas Lionel Bonnel en solitaire qui se rapproche. Cette portion est d’une beauté verdoyante exceptionnelle, on court dans une sorte d'alpage d’une douceur inouïe avec bientôt en vue le lac, Ouha !!.
je suis bien , je redouble Arnaud que je sens déjà moins facile et Renaud qui commence à alterner marche et course. Je franchis le col Neal en tête avec Arnaud à 2500 mètres en 1h45 avec déjà 1800+ d’avalé !
Maintenant c’est 4 kilomètres de descente très roulante et parfois un peu technique pour nous emmener aux chalets de Clapeyto.
Renaud commence à lâcher prise mais je sens Lionel Bonnel pour la relève !! Pas eu le temps de souffler qu’il faut déjà entamer le col des Ayes, Arnaud prend légèrement les devants et Lionel revient quasi sur moi au col 400+ plus haut à 2450 mètres.
Au col je sais que la descente qui nous attend est longue (5 km), pas très pentu et c’est finalement une difficulté car il va falloir envoyer du lourd pour rester dans le trio. Allez je lâche les brides, des longues enjambées qui me permettent de redoubler Arnaud et de reprendre les manettes.
Je suis à fond jusqu’au ravito des chalets des Ayes. Je passe ici en 2h40 au 26ème kilomètre. Merci à ma famille pour ce ravitaillement stratégique pour affronter la terrible grosse heure qui suit .Cette portion de 8 km et 1100+ se décompose en une partie de 4 km à relances dans laquelle je suis très bien et cela me permet de me retrouver totalement seul, ensuite 2.5km plus costaud avec alternance chemins, alpages et pistes pour nous emmener au pied du Pas de l’Ase. Ici je suis à nouveau avec Lionel mais Arnaud est dans le dur.On se motive l’un l’autre et il faut se tordre le cou pour entrevoir le sommet qui est juste là mais 600+ plus d’haut !!!!Cette portion est très bien sécurisée avec même le PGHM sur le haut.
Je suis bien, Lionel me distance de quelques mètres mais pas de mal !!. Je franchis alors ce dernier col à prés de 2700 mètres en 3h45 d’efforts.
Et maintenant environ 1800- de descente au programme avec aussi le passage des crêtes du Queyrelet. Allez je mets les watts pour revenir sur Lionel !! Mais pas simple car lui aussi a mis les watts (il me dira cela à l’arrivée ayant peur que je revienne sur lui).12 minutes plus tard j’arrive au lac de l’Ascension et Patrick Michel m’encourage, je rejoins les coureurs du Tour Des lacs pour la partie commune jusqu’à l’arrivée (très sympas car ils me laissent passer et m’encouragent, merci). Sur les crêtes je ne lâche rien mais l’écart avec Lionel est toujours identique (entre 1 et 2 minutes).
Et puis il y a cette descente finale, terrible de 10km en single, parfois droit dans la pente sur la portion haute.
Le dernier tiers est plus roulant avec un final plat de 2 km .45 minutes plus tard depuis les crêtes je franchis la ligne en 2ème position en 4h59 d’effort. Lionel aura conservé sa précieuse minute et des poussières du Pas de l’Ase !! Arnaud Perrignon arrivera 6 minutes plus tard, puis Renaud et Mohamad.
Une sacrée belle course dans tous les sens du terme. Un gain de temps de 21 minutes par rapport à l’année dernière, je ne pouvais pas espérer mieux !!!!
Un podium ici est pour moi une véritable victoire.
Merci une fois de plus à l’Association Courir en Briançonnais menée en maître par Patrick Michel.
Classement ma trace http://connect.garmin.com/activity/346373790#
Quand les conditions météo en montagne sont bonnes, même excellentes et bien on peu dire que la journée ne peut que bien se passer !! Que l’on prenne le départ en pleine montagne au pieds du Parc National Des Ecrins d’un 37 ou d’un 72 kil les coureurs qui évoluent dans ces conditions vont automatiquement garder des souvenirs indélébiles même si parfois les difficultés de course débordent et grignotent un peu un plaisir si grand !!
L’Ultra Champsaur c’est donc un ultra « raisonnable » de 72 kilomètres et 4200+ qui traverse les communes d’Orcières, Champoléon, Chaillol et St Jean saint Nicolas à travers les montagnes qui les surplombent.
Un départ à 5h30 d’Orcières permet d’être à l’abri de la chaleur et de profiter de ce silence matinal de la nature.
Ça part vite et je dois reconnaître que j’en suis totalement responsable car je prends les devants dés le coup d’envoi donné par l’excellent organisateur de course Frédéric RUA.
Dix kilomètres un peu en balcon et relances avec profil descendant emmènent les coureurs dans la vallée de Champoléon aux Borel, en passant pour info devant mes gîtes aux hameau des tourrengs !!http://gite.orcieres.free.fr.
Ça ne chaume pas!. Je me retrouve seul avec Antoine Allongues,organisateur du trail des Maures à Collobrières, à ce premier ravito après 10 kil et 49minutes.
Derrière on retrouve Sebastien Henri, Yannick Blancard, Laurent Beuzeboc, Patrice Marmet, Pierre saucy à environ 3 minutes.
Et maintenant direction le col de la Venasque avec 1200+ et 10 kilomètres.
Je mets du rythme et je me sépare d’Antoine. Les jambes tournent plein régime le long de ce vallon avec le refuge des Tourronds.A voir la photo tout se passe au mieux!
Avant le col c’est un passage encore très enneigé sur une vingtaine de minutes, mais très bien sécurisé(avec des marches taillées dans la neige!! chapeau!) qui m’accueille. Je franchis le col de la Vénasque à 2580 mètres 1h17 plus tard.
Après 2h08 depuis Orcières et 8 minutes d’avance je bascule coté Chaillol pour 25 minutes de descente avant de retrouver le 2ème ravitaillement. Je rejoins le GR50 avec des relances.
Tout va bien.Il fait chaud mais ma tenue Lafuma légère est tip top! Je garde du rythme pour atteindre 45 minutes plus tard le troisième ravitaillement du Pont Du Fossé avec un total de 3h16 d’efforts pour 35 kilomètres.
Le village du Pont Du Fossé est le lieu de départ du parcours Champsaurin de 37 kils. Sur ce coup là je n’ai pas trop de chance car le départ vient d’être lancé et je me retrouve donc à devoir dans la mesure du possible doubler une très grande partie des coureurs dans la montée qui me dirige vers le Cuchon.
Mon allure est un peu cassée avec un cardio haut mais c’est tellement sympa d’être encouragé, et d’échanger quelques mots avec les coureurs d'une très grande gentillesse.
Cette ascension de 1100+ est terrible en pourcentage mais le sentier arpente une forêt de mélèze qui permet d’être abrité de la chaleur.1h13 plus tard le ravitaillement du Cuchon est très rapide et c’est reparti pour 1 heure en balcon, très ensoleillé avec des relances et une belle descente pour atteindre le ravito de Rouanne après 5h30 de course.
On m’informe d’un écart conséquent de presque 30 minutes avec mon poursuivant. C’est rassurant et en même temps je reste concentré car il reste 19 kilomètres avec la réputée montée du Piolit ! Je remercie infiniment toute ma famille pour les ravitaillements et le réconfort qu'elle m'apporte. !
Allez Go pour cette ascension du Piolit.
Je baisse légèrement mon rythme et j’assure durant ces 900+ pour 1h10 de grimpe. Sur la pointe c’est la dernière bascule et il me reste environ 1 heure d’effort.Je sens des crampes qui se mettent tout doucement en place mais qui seront rapidement expulsées à l'arrivée par un expert kiné!! Je dois resté vigilant dans cette descente pour éviter chute, blessure. A ce moment là je commence à penser très sérieusement à la victoire !
Je franchis alors la ligne en 7h43 en vainqueur heureux et fatigué, suivi de Yannick Blancard,Sébastien Henri,Antoine Allongues et Pierre Saucy.
Je remercie l'exeptionnelle organisation et je pèse mes mots!!
(balisage,sécurité,bénévols,ravitaillements,repas,osthéo,kiné,site internet,marches taillées dans la neige,speaker....) BRAVO
Bravo aussi à l'ensemble des coureurs, à Aline Grimaud qui remporte l'épreuve chez les féminines, merci à ma famille et Philippe d'Ultracimes à Gap.
Coté météo un orage de montagne est venu un peu perturber la fin de journée et qui a du obliger certains coureurs de rentrer mouillés ou de stopper la course,désolé pour eux.
Le titre du Dauphiné libéré est juste. Lionel était intouchable ce week-end et pourtant j’ai envoyé du lourd pendant deux jours. Au final ce sont 11 minutes qui nous séparent sur 8 heures de course.
C’est le massif des Ecrins qui a permis à 250 coureurs de s’exprimer sur une course à étapes de deux jours !! Pas si simple dans la gestion, la récupération, le mental, la stratégie.
Pour la première étape de 37 kil voici le parcours et le profil avec un départ de l’Argentière .
Il fait beau et chaud à 9 heures du matin .Au bout de 2 kil je prends les devants avec Lionel Bonnel pour la très grande ascension de 1000 mètres en passant par le col de l’Aiguille, le col du Puy, les crêtes de Freissiniére et le col d’Anon .C’est magnifique, un sentier pentu en balcon mais pas technique. Les poursuivants les plus proches sont Fabrice Arnaud, Denis Legouge, Florentin Le Provost,Romain Buschino.
Dans la descente pour arriver au premier ravito de Champ Didier, Lionel me lâche légèrement, je fais une petite erreur d’inattention de parcours qui me pénalise de deux minutes et je ne vois plus Lionel. Pas grave, mon allure est bonne et je continue ma route en direction du col de la Pousterle. Un gentil Monsieur m’annonce au col 5 minutes de retard, il reste 14 kils à relances avec la remontée sur les chalets de Naneyroux. Cette portion est d’une grande beauté avec une verdure exceptionnelle et la descente en single sur Vallouise est très ludique même si elle est en fin de parcours. J’arrive donc à Vallouise en 3h31 à 11 minutes de Lionel mais avec 12 d’avance sur Florentin Le Provost et 20 sur Fabrice Arnaud. Je suis très satisfait de cette première journée .Non je n’ai pas géré en pensant au lendemain. En voulant rester sur le devant de la course je n’avais pas trop le choix .La récupération va donc être déterminante pour le lendemain.
Dimanche matin l’appréhension redoutée quand on saute du lit est l’état musculaire !!! Je ne vais pas me plaindre et je me sens bien. Allez zou ! je prends bien le temps de déjeuner et je me pointe sur la ligne de départ à Vallouise.
Il vaut mieux avoir bien digéré le petit déjeuner avant de se remémorer le parcours et le profil ci-dessous!
Dés le coup d’envoi à 8 heures par Patrick Michel on voit Fabrice Arnaud partir très vite et nous distance assez rapidement. Il tente le tout pour le tout et il a bien raison mais n’est il pas parti un peu vite ? ! Je me retrouve à nouveau seul avec Lionel dans la première ascension.
Aux Vigneaux, au bout de seulement 35 minutes de course et 7 kils on nous annonce quasi une avance de 5 minutes de Fabrice Arnaux. Je me dis c’est pas possible !! A cette allure il peut chambouler totalement le classement final !! Je reste confiant, on entame la montée vers Bouchier, Patrick Michel sur le parcours m’annonce plus que 3min15 de retard .Je poursuis alors mon effort avec Lionel et on aperçoit Fabrice que l’on double juste avant le ravitaillement de Ratière du 18ème kil et 1h48 d’efforts. Fabrice ne s’accroche pas mais il va essayer de conserver son avance sur Florentin Le Provost et rattraper les 7 minutes de retard de la veille pour décrocher le podium.
On repart en direction du col de la Trancoulette, point culminant à 2300 mètres. La pente est raide mais effacée par cet exceptionnel paysage de haute montagne avec encore de gros névés de neige. Lionel me propose de finir ensemble et j’en suis ravi car je sais pertinemment que je ne pourrais jamais récupérer le retard de la veille car très costaud le Lio !! On franchit le col au 26ème kil en 2h35.
Maintenant place à la très longue descente qui nous tend les bras avec un petit coup d’oeil à droite sur le col de vallouise. On court sur un tapis de verdure, quel bonheur !! Ensuite nous avons quelques kilomètres de pistes, on en profite pour papauter ensemble avec Lionel à 15 k/heure tout de même !! Et nous arrivons sur Bouchier au 33ème kilomètres après 3h10 d’efforts. Ma famille présente, m’encourage et me ravitaille, merci merci.
C’est reparti pour un gros raidar avant de rebasculer sur les Vigneaux.Aucun bobo nulle part et je suis très satisfait de mes chaussures Lafuma Trailrun qui associent accroche,confort, légèreté et souplesse.
Je pensais à ce moment là qu’il suffisait de rentrer à Vallouise mais non !! 400 de positif et un ensemble de relances alimentent cette fin de parcours, belle et pas languissante du tout !!
C’est main dans la main que l’on franchit la ligne d’arrivée après 46 kil, 2700+ en 4h35. 2ème au général en 8h05 à 11 minutes de Lionel et 29 minutes d’avance sur le 3ème Florentin Le Provost. Fabrice arrive 4ème.
Heureux de finir 2ème et de mon état de forme. Aucun regret, j’ai fourni le maximum mais Lionel était plus fort .Bravo à Florentin qui est finalement revenu sur Fabrice Arnaud que je félicite tout particulièrement par son audace du matin.
Une grosse mention ++ à toute l’organisation et les bénévoles qui ont fait un travail exceptionnel durant deux jours pour satisfaire l’ensemble des coureurs, merci.
Cette épreuve doit perdurer , le département des Hautes Alpes doit profiter de cette merveille naturelle qu'apporte le Pays des Ecrins aux sportifs.
En cette journée d’hommage à Emmanuelle Claret qui nous a quitté bien trop tôt je lui dédie mon podium et je pense à sa famille.
Le lac de Serre Ponçon, une beauté par les montagnes qui le surplombent. Et parmi celles-ci on trouve le Mont Colombis, très connue dans monde du cyclisme ! Un sommet en dessus du petit village de Theus, lieu du départ de la course au niveau du parking randonneurs.
Le nom de ce trail, celui des Demoiselle Coiffées porte bien son nom car les coureurs vont dans un premiers temps découvrir ce monde millénaire fantastique taillé par l’érosion !!!
Allez le départ est donné au pied de la pente par le directeur de course bien connu Christophe le Saut. Et le profil est le suivant !
Comme on peut le voir ça se bouscule au départ, chacun imaginant un tour de stade !! Mais très vite la réalité des difficultés jaillie !!
Nous sommes environ 250. Coté plateau on retrouve Cyril Cointre du Team Hoka et beaucoup d’habitués hauts alpins du monde du Trail , mais aussi du VTT comme Michellon Davi , du triathlon.
De mon coté je pars vite aussi et au bout d’environ 500 mètres je prends la tête de course. Je sens dans ma foulée celles ,entre autres , de Cyril Cointre, Maxime Renaud, Adrien Celce ..Puis je me retrouve seul dans mon allure, bonne allure sans me mettre dans le rouge. Le but n’est pas de faire la différence mais de courir au meilleur de mes ressentis !! Le sentier en single m’emmène au Grand Bal des Demoiselles coiffées en 20 minutes. Ici je prends un sentier un peu moins raide en forêt pour une durée de 12 minutes pour rejoindre la crête de l’Echine de l’Ane. Je suis très bien en jambes et le dernier tiers terriblement raide ne m’affole pas trop.
Je tomberai un braquet s’il le faut !! Mais je passe ce mur même en courant, petite foulée mais c'est un bon signe d’état de forme !!
J’arrive alors au Mont Colombis en une durée totale de 44 minutes pour 6 km et 900+. Ici Stéphane Ricard, Christophe Le Saut et bien d’autres personnes m’encouragent.
Je sens que j’ai bien creusé derrière mais je ne lâche rien .J’entame la descente à fond pour grappiller encore un peu (et j’ai bien fais ! explication un peu plus tard !!!).Je suis à 19km/h sur cette piste, j’enchaîne bien le petit single des Quads pour retrouver un superbe chemin qui me dirige sur une grande ferme.
A la sortie de cette ferme au 13ème kil je sais qu’il faut prendre à gauche au croisement mais bizarrement une rubalise et une flèche sont sur la droite. Je me dis que Christophe Le Saut a du en dernière minute faire une variante pour, peu être, un problème d’autorisation !! Je m’engage alors dans cette montée sur piste, je fais plusieurs lacets en montée sur plus d’un 1 km sans revoir aucune rubalise et là je me dis c’est pas possible, il y a un problème!. Que faire ??? Je sais que si je fais demi tour la course est perdue. Je décide alors de faire un azimut tout à gauche (géographiquement je savais ou j’étais, heureusement) La pente descendante est très raide, la broussaille, la forêt .Cette décision était un peu risquée mais plus grand-chose à perdre !! Plus bas un file de parc de vache que j’ai pas vu m’arrête net et là je me retrouve sur le sentier, le bon!! Je redouble un marcheur qui est surpris de me revoir 10 minutes après !! Il me dit que je suis toujours premier (les précieuses minutes gagnées plus haut me sont utiles)!!
Je remets les gaz, je franchis la dernière côte pour entamer la dernière descente et je franchis la ligne en 1h38, vainqueur !
Je suis vraiment content de mes ressentis de course !! C’est ma grande satisfaction !!
Derrière le classement est un peu perturbé car certains coureurs ont perdu (ou gagné par rapport aux autres entre 0 et 10 minutes ! ).Même beaucoup plus pour certain !
Il s’agit d’un acte malveillant pour mon soucis de balisage plus haut , (pourquoi un tel comportement !!)
Joel Plasseraud et Eric Estachi complète le podium.
Un beau podium pour les filles.
Bravo à tous les coureurs finishers ou pas ,qui ont fait preuve d'un très, très bon esprit durant cette journée.
Ma trace Garmin http://connect.garmin.com/activity/329352751
Ce week-end restera gravé dans les mémoires pour beaucoup de trailers, avec une météo capricieuse !!
Et pourtant à Collobrières dans le Var ce fut une journée bien printanière qui a permis à plus de 700 coureurs sur l’ensemble des courses d’imprimer leurs efforts à volonté.
Je décide de mon coté de courir le format moyen de 21km avec 1200+.
Le plateau est relevé et c’est tant mieux car c’est la meilleure façon de se jauger !
Que faire, je sais que ça dure que 21km !! Peut on mettre en place une gestion de course ? !! Guère possible !!Il faut donc y aller au seuil dés le départ lancé .
Les 500 premiers mètres sont plats et ça part vraiment au carton. En seulement 300 mètres je dois me retrouver déjà en retrait vers la 20ème place tout en partant très vite !!
Ouah !! Je me dis ça promet !!
Mais à la sortie de l’église on commence l’ascension de 500+ et là je reviens très vite pour doubler et je me suis retrouvé en 15 minutes de course en tète avec Thibaut Garrivier. Je me sens très bien au point de creuser avec les hommes de derrière. Thibaut ne lâche rien et moi non plus sur plusieurs kilomètres, ce qui fait que notre allure est bien rapide!!
Il faut être très vigilant sur la balisage au point que j’ai un gros doute à un moment, je fais un petit retour sur mes pas et plus bas Matthieu Bourguillon qui revient me dis que c’est Ok. Entre temps Thibaut a poursuivi sa route, il aurait du m’attendre car il se perdra un peu plus tard, malheureusement je ne m’en suis pas rendu compte pour le remettre dans le droit chemin !!
Le parcours très varié est très beau, parfois étroit, en single, et technique. J’arrive au sommet de Laquina pour commencer les crêtes de Peigros au 15ème kil. Pas toujours
facile de bien visualiser son chemin et je perds de précieuses poignées de secondes(qui vont me manquées!!) avant d’entamer la descente de 400- que l’organisation appelle Réunionnaise ! Elle porte bien son nom avec une raideur extrême, des racines.
La vigilance est de mise mais la conséquence ne se fait pas attendre !! Un boulet de canon se pointe sur moi, c’est Jean Paul Battesti, bien connu pour ses talents de descendeur en Corse qui me double et qui ne me laisse aucune chance !!
En bas je retrouve une piste, je remets les gaz et redouble Jean Paul dans la côte de St Pons. Il me semble bien fatigué .De mon coté tout va pour le mieux et je le distance(J'aurais du à ce moment précis me mettre un peu dans le rouge!!) . Mais la montée n’est pas assez longue pour me laisser une marge de manœuvre pour la dernière descente finale qui permettra à Jean Paul de me redoubler et franchir la ligne d’arrivée en vainqueur.
Je loupe la gagne avec seulement 9 petites secondes. C’est un peu rageant mais heureux de ma perf du jour en 1h47 en améliorant de quelques minutes le record de l’épreuve.
Derrière c’est François Caumette qui complète le podium et Matthieu Bourguillon. Bravo Lafuma!!
Bravo à tous et merci à Antoine Allongue et toute l’équipe organisatrice pour cette belle journée.
LES TRAILS DES MAURES - 21 Kms (21.000 kms) - 26 Mai 2013
D E T A I L T E M P S I N T E R M E D I A I R E S
Clt Nom - Prénom Nat Doss. Clt Cat Temps Moy. Dép-Km12 Clt Km12-Arr Clt Club
1 BATTESTI Jean paul n°503 1 V1M 01:47:01 TEAM ALTECSPORT
2 GIRAUD SAUVEUR Herve n°787 2 V1M 01:47:10 TEAM LAFUMA
3 CAUMETTE François n°564 1 SEM 01:49:18 [83] TRAIL CLUB D'OLLIOULES
4 BOURDET MAXIME n°184 2 SEM 01:49:53 [84] UAC
5 BOURGUIGNON Matthieu n°502 3 SEM 01:50:00 TEAM OUTDOOR PARIS LAFUMA
6 LANDI EMMANUEL n°820 4 SEM 01:50:45 [83] Non Licencié
7 PONS Anthony n°512 1 ESM 01:50:52 [83] COURTFOREST
8 RENALIER Jean-baptiste n°728 5 SEM 01:51:23 [13] MARSEILLE TRAIL CLUB
9 CASTEL Laurent n°563 3 V1M 01:52:19 MARSEILLE TRAIL CLUB
10 BAUDET Mickael n°775 6 SEM 01:54: [83] AJS LA GARDE
11 MAGNIER Judicael n°670 7 SEM 01:55:48 [83] TOULON EC
12 VERCRUYSSEN Fabrice n°511 8 SEM 01:55:55 [83] TEAM OXSITIS
13 PERRIN CHRISTIAN n°819 9 SEM 01:56:07 [83] LA GARDE
14 NAVARRO Nicolas n°508 2 ESM 01:56:10 [83] CAP GARONNE LE PRADET
15 IZVLOWSKI BENJAMIN n°832 10 SEM 01:56:55 [06] TEAM CHULLANKA
16 CAIETTA Alexandre n°553 11 SEM 01:57:51 [20] GALLIA CLUB LUCCIANA
17 NAIN Sebastien n°505 12 SEM 01:58:04 TEAM VIBRAM
18 BRISTOT FABIEN n°808 1 JUM 01:58:06 [83] ATHLETISME VALLE DU GAPERAU
19 LACOTE Germain n°648 13 SEM 01:58:26 [83] Non Licencié
20 GIORDANENGO Stephane n°501 14 SEM 01:59:31 TEAM NORTH FACE
21 CAPDET Steve n°558 15 SEM 02:00:08 [83] ASPTT TOULON LA VALETTE
22 BONNANS Julien n°545 4 V1M 02:00:30 [83] TRAIL CLUB D'OLLIOULES
23 BERZAL Olivier n°510 5 V1M 02:01:37 10. [83] TRAIL ATHLITUDE CUERS
24 MAGNIER Amaury n°669 3 ESM 02:02:34 [83] TOULON EC
25 MICHAUX Hervé n°686 16 SEM 02:03:33 [83] CAP GARONNE LE PRADET
26 CHARLES Thierry n°569 6 V1M 02:03:43 [83] TRAIL CLUB D'OLLIOULES
Le Team Lafuma était au quasi complet ce week-end à Buis Les Baronnies pour un rassemblement annuel et la participation aux courses du 21 TTN et 39km avec de belles places sur les podiums et places d’honneur.
Cette manifestation de début de saison est toujours concoctée avec beaucoup de professionnalisme et convivialité, merci à Hervé Simond et son équipe.
Coté course c’est la douleur qui fut mon compagnon le plus fidèle. J’ai été en lactique dés le départ .Un départ commun (21 et 39), certes un peu rapide pour l’ensemble des coureurs mais un ressenti dans mes jambes bien anormal par rapport à mon état de forme de ces derniers temps.Peu être des résidus de mon incident du week dernier à la Ste Victoire (coup de froid au bas ventre avec ses conséquences!!) mais pas du tout convaincu !
Et la douleur s’est amplifiée de façon régulière au point de me mettre à marcher après le deuxième ravitaillement au 22ème .Pourtant bien placé, encore dans le top 10 j’étais dans l’impossibilité de me remettre en foulée, les cuisses me brûlaient même sur les faut plats montants avec des douleurs aussi dans les bras (pourtant sans bâton). J’ai réellement compris à ce moment la qu’un problème musculaire du peu être à un soucis de métabolisme énergétique, glucidique, enzymatique ou autre est bien présent…j'ai bien peur d'avoir un corps au PH bien infèrieur à 7 A suivre...
Vers le 26ème Alexandre Daum, victime aussi de quelques soucis me rejoint et on décide
ensemble d’aller au bout en mode ralenti avec nos grosses difficultés. Je remercie Alexandre de sa très grande gentillesse .A l’arrivée (47ème), après 4 heures 25 de galère je suis vidé !!
Le trail est une discipline sportive exceptionnelle mais parfois si dure !!
Bravo à vous tous coureurs